L’humiliation est une bonne chose dans le domaine de la foi

recevoir le pardon de Dieu dans un confessionnal comporte ses avantages.

Partage cet article:

Un chemin humble pour recevoir le pardon de Dieu

Il y a des mots qu’on n’aime pas entendre. Des mots qui piquent un peu l’orgueil, qui remuent quelque chose en nous. Humiliation est de ceux-là. Pourtant, dans le domaine de la foi, l’humiliation — lorsqu’elle est volontaire, librement choisie, dans un élan de confiance envers Dieu — devient une force. Une bénédiction. Une clé. Car c’est souvent dans l’humilité que nous sommes capables de recevoir le pardon de Dieu.

L’humilité : un chemin qui mène à Dieu

Jésus l’a dit sans détour : « Heureux les humbles, car ils recevront la terre en héritage » (Matthieu 5,5). Et encore : « Quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé » (Luc 14,11). L’humilité est la porte d’entrée du Royaume. C’est le cœur disposé à écouter, à recevoir, à changer.

Notre foi ne repose pas sur ce que nous accomplissons par nous-mêmes, mais sur ce que nous accueillons de Dieu. Or, il faut un cœur humble pour reconnaître que nous avons besoin d’aide, besoin d’un Sauveur. « Si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux » (Matthieu 18,3). Et un enfant ne se croit pas autosuffisant. Il tend les bras. Il est prêt à recevoir le pardon de Dieu.

Se confesser : un acte d’humiliation salvateur

Il faut le dire franchement : se rendre au confessionnal, c’est humiliant. Se mettre à genoux devant un homme, un autre pécheur comme nous, pour lui confier nos fautes — souvent les mêmes — demande un vrai courage. Cela dérange notre orgueil. Et pourtant, c’est précisément dans cet acte d’abaissement que la grâce opère.

Saint Jean l’écrit : « Si nous reconnaissons nos péchés, Lui, fidèle et juste, pardonnera nos péchés et nous purifiera de toute injustice » (1 Jean 1,9). Et Jésus, par son Église, nous donne ce moyen concret de recevoir le pardon de Dieu : « Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis » (Jean 20,22-23).

Aller se confesser, c’est dire à Dieu : “Je crois en ta miséricorde plus qu’en ma honte.” C’est une déclaration d’amour, une démarche de foi immense.

Un cadeau que tous ne connaissent pas, mais qui porte du fruit

Il est vrai que beaucoup de chrétiens, notamment parmi nos frères protestants, reçoivent le pardon de Dieu sans passer par un prêtre. Dieu, dans sa bonté infinie, peut rejoindre un cœur repentant où qu’il soit, et entendre la prière humble faite dans le secret. « Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi… » (Luc 15,21) — cette prière, murmurée en silence, peut déjà ouvrir les portes de la miséricorde.

Mais dans la foi catholique, nous croyons que le sacrement de réconciliation est un cadeau particulier. Il ne limite pas Dieu, mais donne un canal visible, tangible, un geste sacramentel, à travers lequel le pardon de Dieu est offert avec certitude. « Va te montrer au prêtre… » (Luc 5,14) disait Jésus au lépreux guéri, montrant déjà cette dimension communautaire et incarnée de la guérison.

Il y a quelque chose de profondément libérateur dans le fait de s’humilier devant un autre être humain, un frère, représentant du Christ et de l’Église. Ce n’est pas que Dieu ne puisse pardonner en secret. Mais il est bon pour notre âme d’entendre avec nos oreilles ces mots : « Je te pardonne tous tes péchés ». C’est un réconfort concret, un baume sur nos blessures. Une miséricorde qui se fait audible, palpable.

Un Père qui se réjouit de nous pardonner

Le cœur du Père est bouleversé quand il voit un de ses enfants revenir à Lui. Jésus nous le montre avec force dans la parabole du fils prodigue : « Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et l’embrassa tendrement » (Luc 15,20). Il ne demande pas des excuses parfaites, mais un cœur sincère.

« Le Seigneur est proche du cœur brisé, il sauve l’esprit abattu » (Psaume 34,19). Et encore : « Il ne nous traite pas selon nos péchés, il ne nous rend pas selon nos fautes » (Psaume 103,10). Il attend patiemment que nous fassions ce pas d’humilité pour recevoir son pardon et vivre libres.

Les fruits concrets d’un cœur réconcilié

Il y a des effets très concrets à recevoir le pardon de Dieu. La paix, d’abord : celle qui vient d’avoir tout mis en lumière, tout confié à l’amour. « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous procurerai le repos » (Matthieu 11,28). Puis une joie intérieure, profonde. « Il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit que pour quatre-vingt-dix-neuf justes » (Luc 15,7).

Et enfin, une meilleure estime de soi. Car se confesser, ce n’est pas s’humilier pour se rabaisser, mais pour se relever. Pour redevenir pleinement soi, dans la lumière du regard de Dieu.

Un appel du cœur : viens recevoir le pardon de Dieu

Frère, sœur, si tu lis ces lignes, peut-être que Dieu t’invite aujourd’hui à faire ce pas. À ne pas laisser ton orgueil décider pour toi. À oser l’humiliation d’un cœur sincère pour recevoir le pardon de Dieu.

« Reviens à moi de tout ton cœur » (Joël 2,12). Il t’attend. Il t’aime. Et Il veut te redonner la paix.

Autres articles

Évangélisation
webmestre

A propos du Parcours Alpha Jeunes

L’objectif de chaque parcours Alpha est d’établir un lieu sécuritaire où les participants peuvent explorer, poser leurs questions et apprendre davantage sur les
fondements de la foi chrétienne.

Lire la suite »
Dialogue
Mathieu Binette

La conversion de JNT

Son histoire, c’est celle, universelle, de la recherche de soi. Mais avec la twist pas négligeable de la découverte de la religion.

Lire la suite »