Dans bien des milieux aujourd’hui, témoigner de sa foi est difficile. Croire en Jésus-Christ peut susciter la moquerie, l’indifférence ou, au mieux, une forme de pitié. Dans sa toute première homélie, le pape Léon XIV a décrit ces contextes avec clarté :
« Il s’agit d’environnements où il n’est pas facile de témoigner et d’annoncer l’Évangile, et où ceux qui croient sont ridiculisés, persécutés, méprisés ou, au mieux, tolérés et pris en pitié. Et pourtant, c’est précisément pour cette raison que la mission est urgente en ces lieux, car le manque de foi entraîne souvent des drames tels que la perte du sens de la vie, l’oubli de la miséricorde, la violation de la dignité de la personne sous ses formes les plus dramatiques, la crise de la famille et tant d’autres blessures dont notre société souffre considérablement. » Pape Léon XIV
Ce rappel puissant du Saint-Père montre combien l’annonce de Jésus est urgente là où il est le plus ignoré.
Jésus est plus qu’un modèle inspirant
Beaucoup de gens, y compris certains baptisés, apprécient Jésus comme un sage ou un leader moral. Ils voient en lui un « super-homme » : courageux, compatissant, révolutionnaire. Mais cette vision est incomplète et dangereusement réductrice.
Jésus est plus qu’un super-homme. Il est le Fils de Dieu fait homme, venu non seulement pour enseigner, mais pour sauver. S’il n’était qu’un guide humain, même exceptionnel, il ne pourrait pas pardonner les péchés ni vaincre la mort. Il ne serait qu’un symbole parmi d’autres, pas le Sauveur du monde.
Ne pas vider la foi de sa substance
Le pape Léon XIV souligne aussi que cette réduction de Jésus n’est pas limitée aux non-croyants. Un certain athéisme pratique s’est installé même chez des chrétiens : ils gardent les mots de la foi, mais vident Jésus de sa puissance divine. Ils suivent un idéal moral, mais ne rencontrent pas le Christ vivant.
Cela mène à une foi tiède, sans force, incapable de transformer les cœurs ou de soutenir l’espérance dans les épreuves.
Témoigner du Christ vivant, vrai Dieu et vrai homme
Face à cette dérive, la mission des chrétiens est claire : annoncer Jésus-Christ ressuscité, non pas comme une idée ou un personnage historique, mais comme le Dieu vivant qui marche avec nous aujourd’hui.
Ne réduisons pas Jésus à un simple modèle de bonté.
Annonçons-le comme le Chemin, la Vérité et la Vie (Jean 14,6), le Seigneur ressuscité qui nous appelle à la sainteté.
Un appel pressant à la mission
Comme l’a rappelé Léon XIV, les milieux hostiles à la foi sont aussi les plus assoiffés de vérité, d’amour, de miséricorde. Il ne suffit plus d’admirer Jésus : il faut le suivre, le confesser, l’annoncer.
C’est là que notre Église est attendue : dans les périphéries, les cœurs froids, les intelligences sceptiques, les sociétés blessées. Non avec arrogance, mais avec foi, douceur et courage.