Alexandre, serviteur de Jésus-Christ, aux néophytes de la diaspora, salut!
Bon, d’accord, je vais mettre de côté le langage « à la saint Paul » pour le moment…
La date à laquelle je compose ce texte est bien particulière pour moi. En effet, il y a exactement 4 ans, jour pour jour, le 6 mai 2018, je ressuscitais par le bain du Baptême, je recevais une bouffée d’Esprit-Saint par la Confirmation et j’étais incorporé au Corps du Christ par ma première communion à l’Eucharistie… effectivement, toute une journée!
C’est pourquoi j’estime approprié de parler un peu de mon expérience et de partager une réflexion de néophyte et de jeune impliqué en Église, sous forme de lettre à tous les nouveaux et anciens néophytes qui passeront sur cette page.
Sauter à l’eau, sans savoir nager?
Lorsque Jésus est venu à ma rencontre il y a 4 ans, j’étais un adolescent un peu comme les autres; délinquant à mes heures, un peu rebelle, etc. Toutefois, j’avais une faim intellectuelle immense, mais rien ne semblait me sustenter. L’histoire me passionnait et je m’émerveillais devant le génie humain, mais une certitude se présentait constamment : il doit sans doute y avoir quelque chose de plus grand que l’Homme! Tranquillement, le fait religieux s’est imposé à moi, qui viens pourtant d’un environnement familial qui ne portait pas la religion au centre de ses intérêts immédiats. Pourtant un désir de vie intellectuelle qui s’appuierait sur un Roc solide demeurait.
Je désirais plonger dans les eaux de la religion, mais je ne savais pas nager! Il faut un flotteur et une expérience de natation pour nager. Vers qui me tourner?
Avance au large!
Lors de ma scolarisation au secondaire, j’avais des cours d’histoire et des cours d’éthique et culture religieuse. Dans les deux cours, une chose était identique : le christianisme, et particulièrement le catholicisme, recevait la bile des enseignants. Je me suis donc demandé : si le catholicisme dérange tant que ça, c’est peut-être parce que c’est vrai? La vérité morale et intellectuelle dérange toujours…
Après cette réflexion, j’ai eu l’occasion d’avoir un contact avec l’Église catholique (rencontre qui nécessiterait un article en soi, je passerai donc par-dessus aujourd’hui) et dès ce moment, j’ai entendu vibrer l’appel à sauter à l’eau et à avancer au large. J’avais trouvé le seul, l’unique vrai Flotteur…
L’Église : Corps, Épouse mystique… et Flotteur.
Après cette expérience du Ressuscité et cette certitude que l’Église catholique était le flotteur qui me permettrait de nager, j’ai débuté mon cheminement catéchuménal, comme vous chers néophytes! J’ai ensuite reçu le Baptême, la Confirmation et la première Communion le 6 mai 2018, comme mentionné au début.
Ces sacrements sont pour bon nombre de nos contemporains des conclusions : « Et voilà! Je suis baptisé / confirmé / marié. C’est réglé! » Sauf que les sacrements ne sont pas des conclusions, « des coches à remplir », mais des départs, des souffles en chemin. Les sacrements sont des bouffées d’air pour regonfler nos flotteurs et poursuivre notre nage.
Les sacrements nous poussent vers la Mission. Par le Baptême on entre dans la vie d’enfant de Dieu, par la Confirmation, le feu sacré fait de nous des torches pour propager au monde le Christ et son Église, l’Eucharistie nous offre une oasis de rafraîchissement à la Source, mais aussi nous fait goûter à la communion avec nos frères et sœurs, le Mariage unie deux personnes avec la mission de rayonner par leurs vies de l’amour de Dieu pour le monde. De plus, les liens du mariage offrent aux époux deux feux sacrés pour se rallumer l’un et l’autre quand la réalité du monde risque d’éteindre le feu de l’Esprit dans le couple. Le sacrement de l’Ordre donne à l’Église les ouvriers pour regonfler nos flotteurs quand on peine à nager, notamment par la Confession qui libère et l’Onction des malades qui redonne le sourire.
Allez dans la paix du Christ
Chers néophytes, chers vieux baptisés, chères personnes qui découvrirez cette page, *** reprise du ton « à la saint Paul »*** je vous exhorte à conserver le feu allumé dans vos cœurs, de continuer votre nage en s’appuyant sur le Flotteur qu’est le Christ et à demeurer dans la joie des baptisés, peut importe que votre immersion dans l’eau date de 4 ans ou 40 ans.
Pour reprendre un slogan de pandémie un peu christianisé : Envoye en Mission!