Les responsabilités du parrain et de la marraine

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Dans ce nouvel article sur le Baptême catholique, nous ferons le tour des responsabilités du parrain et de la marraine. Plusieurs mythes persistent sur le sujet et en ces temps où le baptême des enfants est en chute libre, nous examinerons ce qu’en dit l’Église catholique et, s’il y a lieu, le code civil du Québec.

Les responsabilités des parrains selon l’Église catholique

La seule tâche des parrains est de soutenir la croissance du baptisé dans la foi. 

Pour que la grâce baptismale puisse se déployer, l’aide des parents est importante. C’est là aussi le rôle du parrain ou de la marraine, qui doivent être des croyants solides, capables et prêts à aider le nouveau baptisé, enfant ou adulte, sur son chemin dans la vie chrétienne. Leur tâche est une véritable fonction ecclésiale. 

CECC no. 1255

Une question de foi

Luc Labrecque est le parrain de notre fils Emmanuel
Audrée et moi sommes honorés que Luc Labrecque ait accepté d’être le parrain de notre fils

C’est d’ailleurs ce que répond le catéchumène – ou les parrains d’un bébé – à la question qui est posée à l’introduction dans le rituel du Baptême : « Que demandez-vous à l’Église de Dieu? » Et il répond : « La foi! » (CECC no. 1253). 

Puisque la responsabilité du parrain et de la marraine est de soutenir la croissance du baptisé dans la foi, il conviendra donc de choisir des personnes dont on sait qu’ils ont une foi inspirante. 

Les responsabilités du  parrain et de la marraine selon le Code Civil du Québec

Si ce n’est que du parrainage civique des immigrants, on ne trouve aucune trace des responsabilités du parrain et de la marraine dans le code civil du Québec. Si des parents, en cas de décès, désirent confier la garde de leurs enfants à leurs parrains, ils doivent tout simplement l’inscrire dans un testament, puisque cette garde ne se transférerait pas de manière automatique.

Une tradition sociale, et non pas religieuse

Le mythe persistant à l’effet que le parrain et la marraine soient les tuteurs légaux de leurs pupilles en cas de décès des parents provient d’une vieille tradition,  qui voulait que les enfants issus de familles nombreuses soient dispersés parmi la famille proche. Habituellement, la grand-mère maternelle et le grand-père paternel étaient nommés marraine et parrain du premier enfant de la famille, qui recevait par la même occasion leur prénom. L’enfant suivant recevait la grand-mère paternelle et le grand-père maternel. Cette tradition a eu cours à partir des environs des années 1820 jusque dans les années 60. 

Conclusion

registre du baptême de ma conjointe AudréeLe choix d’un parrain ou d’une marraine est un honneur agréable à faire à une personne en qui les parents font confiance. Cependant, il faut être conscients que ce choix n’aura aucun poids légal en cas de malheur et qu’il vaudra mieux prévoir la garde des enfants en cas de décès dans un testament. Cette relation de confiance, privilégiée, que veulent installer les parents entre les parrains et leur enfant ne nécessite pas de recourir au Baptême chrétien pour ce faire, car le Baptême est un sacrement qui concerne la foi en Jésus Christ, Rédempteur de l’univers. Seule une foi en Christ et en la doctrine de l’Église justifie le fait de demander le Baptême. Il convient alors de choisir un parrain et/ou une marraine qui ont la foi et qui vivent en communion avec l’Église universelle. 

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