Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais et je raisonnais en enfant. Une fois devenu homme, je me suis défait de ce qui est propre à l’enfant. (1 Corinthiens 13:11)
Des fois je regarde chanceler ma fille qui commence à se tenir sur ses jambes et je me dis: « elle va tomber dans quelques secondes, elle va se casser la figure… » Pourquoi je n’interviens pas? Parce que je sais que le danger auquel elle fait face est minime. Elle va, bien sûr, se faire mal, pleurer de douleur et de désespoir. Elle va tendre les bras en espérant que je vienne la consoler, la secourir. Et je vais la prendre en rigolant, en trouvant sa réaction exagérée compte tenu du fait qu’elle n’a rien de cassé. Pourtant, sa douleur est réelle, son besoin d’être consolée est urgent. Mais dans l’ensemble de ce que je connais de la vie, je sais que ce n’est rien. Faut la voir pleurer de désespoir quand ma femme la dépose sur le plancher pendant qu’elle prépare le repas. C’est comme si elle l’avait abandonnée! Ma fille se sent seule, elle ne voit pas le moment (voire le jour, l’année!) où sa maman la reprendra dans ses bras. Pourtant, sa maman n’est qu’à quelques pas d’elle! Nous avons essayé d’éliminer tous les risques pour elle: barrières devant les escaliers, « couvercles » devant les prises électriques, etc. Pourtant, nous savons qu’elle n’est pas à l’abri des accidents. Nous avons beau lui répéter: « Ne mets pas ça dans ta bouche », nous savons bien qu’elle peut toujours s’étouffer avec un rien: bout de ficelle, bouchon de bouteille d’eau tombé, etc. S’il lui arrivait un accident, serions-nous responsable d’avoir mis un bout de ficelle sur son chemin? Malheureusement, nous avons beau vouloir lui donner un environnement sécuritaire, rien ne sera parfait. Il nous faut être vigilants.
Il faut cesser de raisonner comme des enfants. Il faut apprendre à faire confiance à notre papa là-haut qui sait toute chose et nous dit de lui faire confiance. Que notre douleur et nos souffrances sont bien minimes par rapport au bien-être qu’il nous promet. La foi, c’est ça. C’est espérer, avoir confiance que ce que je vois n’est qu’une partie d’une réalité beaucoup plus vaste et profonde que ce que je peux imaginer. C’est essayer d’être dans cette joie parfaite, maintenant.
Le dividende social est la meilleure forme de revenu minimum de base
Une autre raison de verser un dividende à chaque citoyen est de nature mathématique: c’est que le système financier actuel crée un manque chronique de pouvoir d’achat.