Je crois que c’est l’énergie lumineuse qui a été générée au moment précis où Jésus a été relevé de la mort par l’Esprit Saint qui a imprimé cette image mystérieuse sur le linceul de Turin, image dont la science actuelle ne parvient pas à expliquer l’origine1. Cet instant, immortalisé sur ce drap, est celui de la fondation de notre foi en Jésus, Dieu parmi nous pour nous sauver par sa mort et sa résurrection.
Cette mort atroce, le Juste de Dieu l’a subie jusqu’aux confins de sa chair. Sa confiance inébranlable en son Père a écrasé cette peur d’humain qui lui a fait verser des gouttes ensanglantées de sueur. Lui, il n’avait jamais péché. Son message n’était qu’Amour et miséricorde. Il a mis la loi divine dans nos coeurs en la résumant à ceci: « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Comme un agneau sacrifié, il a accepté le supplice sans dire un mot. Par amour pour toi et moi. En comptant les lacérations causées par les coups de fouets, je revois cette scène du film « La passion du Christ » de Mel Gibson, où Jésus, après avoir perdu la capacité de se tenir debout par tant de souffrances, est retourné sur Lui-même pour recevoir d’autres coups de fouets sur le devant de son corps. Dans ces plaies que je peux compter, je vois mes péchés que Jésus a accepté de laver par son sang. En fixant mes yeux sur ce sang, sorti de son poignet, je songe à la douleur immonde qu’il a pu ressentir par chaque coup de marteau donné sur les clous de six pouces qui le traversaient pour le fixer à sa croix. Quand je regarde la plaie dans son côté, je suis au pied de cette croix et je suis aspergé par ce sang et cette eau qui me renouvellent chaque fois que je consomme la Sainte Eucharistie: Ceci est mon corps livré pour vous.
Mais si le Christ n’était pas ressuscité par sa foi au Tout-Puissant Esprit de Dieu, ce drap de lin serait encore enterré dans le tombeau anonyme d’un criminel de Jérusalem. Je ne peux même pas imaginer en quelle année nous serions. Cette image me rappelle donc la Puissance de Dieu. Quelle lumière fut dégagée sur ce drap pour que l’image du crucifié y soit imprimée! Quand je regarde ce drap, je vois la fraction de seconde avant que mon Sauveur ne rouvre les yeux après avoir visité le Shéol, libérant les âmes justes qui attendaient là depuis le début de la création. Je vois le moment où notre Église fût fondée. Je ressens la joie profonde de Pierre, de Jean, et de tous les autres après eux qui ont vu ce drap encore attaché et replié sur lui-même, vide du corps que tout-juste avant-hier ils avaient déposé. Je comprends tellement qu’ils aient gardé précieusement ce drap, et que la preuve de son existence n’ait été consignée nul part avant plusieurs siècles! Je ressens un grand vertige en imaginant l’inimaginable Grandeur et à la Toute-Puissance de Dieu qui ont permis à son Fils de revenir à la vie. Quand je fixe le regard sur ce drap, je suis envahi d’un sentiment de grande humilité. « Heureuse faute qui m’a valu, à moi si petit et si pécheur, un tel Rédempteur! » (!) (cf l’Exultet, le chant merveilleux mis au tout début de la Veillée Pascale et qui proclame le moment de la Résurrection).
À première vue, l’image que je vois sur le linceul de Turin est donc celle de Jésus, supplicié parce que Dieu a voulu montrer tout son Amour pour nous. Mais quand je contemple ce drap un peu plus longtemps, je suis ramené au tombeau, heureux témoin de la résurrection du Christ. N’est-ce pas cela que je dois maintenant annoncer à toutes les nations! Ayant vécu un réveil spirituel, ne dois-je pas maintenant leur apprendre tout ce qu’il nous a prescrit? (cf Mt 28, 19-20) Je suis alors renouvelé de confiance: Lui, ce Jésus dont la photo est devant moi, Il nous a sauvés et Il est avec nous jusqu’à la fin des temps!
(1) Plusieurs vidéos sur Youtube sont disponibles si vous voulez connaître les tests faits par des scientifiques, dont plusieurs non-chrétiens, sur ce drap de lin très long qui a enveloppé le corps de Notre Seigneur dans le tombeau.