Crédit social et doctrine sociale de l’Église : une foi qui agit

Crédit social et foi chrétienne, inspirés par la doctrine sociale de l’Église
« Le crédit social de Clifford Douglas offre une perspective économique qui rejoint la doctrine sociale de l’Église : une vision de justice et de partage des richesses. Sur Maison de la foi, nous croyons que la foi chrétienne doit s’incarner dans des actions concrètes, comme réfléchir à des solutions qui placent l’humain au centre de l’économie. »

Partage cet article:

Crédit social et doctrine sociale de l’Église : une foi qui agit

Sur Maisondelafoi.org, nous croyons que la foi chrétienne n’est pas qu’une affaire de prière ou de liturgie, mais qu’elle doit aussi s’incarner dans des gestes concrets pour construire un monde plus juste. C’est pourquoi je partage ici ma réflexion personnelle sur le crédit social de Clifford Douglas et ses liens avec la doctrine sociale de l’Église.

Je tiens à préciser que cette analyse représente mon point de vue d’auteur. La Maison de la foi est un lieu de rencontre et de dialogue, et d’autres membres peuvent avoir des perspectives différentes. La diversité des réflexions et des expériences est pour nous une richesse, et toute contribution à cette discussion est la bienvenue.

Avec l’élection du pape Léon XIV, ce message trouve un nouvel écho. Le choix de son nom rappelle Léon XIII, l’auteur de l’encyclique Rerum Novarum, texte fondateur de la doctrine sociale moderne. Cette encyclique dénonçait déjà les inégalités, les abus du capitalisme et la misère des travailleurs, appelant les chrétiens à agir pour plus de justice.

Pourquoi parler du crédit social ?

Le crédit social n’est pas un projet politique ou partisan. Il s’agit d’une théorie économique développée par l’ingénieur britannique Clifford Hugh Douglas au début du XXe siècle. Son idée centrale est simple : la richesse produite par une société doit bénéficier à tous ses membres, et non pas seulement à quelques privilégiés. Douglas proposait un mécanisme de redistribution, comme un dividende social, pour garantir à chaque citoyen un accès réel aux biens essentiels. Plus tard, d’autres penseurs proposeront l’idée d’un revenu citoyen garanti. C’est pratiquement le même concept.

Concrètement, la théorie du crédit social repose sur trois grands principes :

  • Le dividende social : chaque citoyen recevrait régulièrement une somme d’argent, indépendante de son emploi, afin d’assurer un revenu de base provenant de la richesse collective produite par l’ensemble de la société.
  • L’escompte compensé : un mécanisme de réduction des prix, financé par le système monétaire, pour aligner les prix des biens sur leur coût réel de production et éviter l’inflation.
  • Le contrôle public du crédit : l’argent ne serait plus créé par la dette bancaire privée, mais émis en fonction des besoins réels de la production et de la consommation, pour que l’économie serve l’homme et non l’inverse.

Ces principes rejoignent directement l’enseignement de l’Église sur la destination universelle des biens. Pour les chrétiens, les richesses de la création sont destinées à l’ensemble de l’humanité, et non à une minorité. Étudier des idées comme le crédit social est donc une façon de réfléchir à des solutions concrètes, dans l’esprit de l’Évangile.

La foi, moteur d’un engagement social

Notre foi ne se vit pas seulement dans le silence des églises, mais aussi dans l’engagement pour la justice. S’intéresser à la doctrine sociale de l’Église, c’est mettre en pratique l’appel du Christ à aimer et à servir nos frères et sœurs, particulièrement les plus vulnérables. Parler du crédit social sur notre site n’est pas une fin en soi, mais un moyen de montrer que la foi chrétienne peut éclairer des questions économiques, sociales et culturelles bien concrètes.

Un message d’actualité avec Léon XIV

En choisissant le nom de Léon, le nouveau pape nous rappelle l’urgence de mettre en avant la justice sociale. À l’image de Léon XIII, il appelle l’Église à dénoncer les injustices, à protéger la dignité des travailleurs et à favoriser une économie au service de l’homme. Cet héritage nous inspire pour réfléchir à des propositions comme le crédit social, qui cherchent à redonner aux familles et aux communautés les moyens de vivre dans la dignité.

À la Maison de la Foi, nous croyons qu’un chrétien engagé dans la société, éclairé par la doctrine sociale de l’Église, contribue à transformer le monde à la lumière de l’Évangile.

Autres articles

Ça y est, le grand jour approche! Notre fameuse épluchette de blé d’Inde aura lieu ce dimanche 14 septembre dès 11h à la Maison de la Foi.
Better Call Saul, créée par Vince Gilligan et Peter Gould, explore le chemin du méchant à travers le personnage de Jimmy McGill. La série met en lumière comment des intentions fondamentalement bonnes peuvent dévier vers des choix moralement problématiques.
Luc Labrecque aborde l’euthanasie, la souffrance et les alternatives chrétiennes à la mort assistée. Conférence gratuite le 3 juin à Sainte-Marcelline.
Dans un monde où Jésus est parfois réduit à un simple héros moral, redécouvrons qu’il est bien plus qu’un super-homme : il est le Christ vivant, vrai Dieu et vrai homme. Une réflexion inspirée par la première homélie du pape Léon XIV.