Ancien Testament : Pourquoi oindre le pouce et le gros orteil?

Partage cet article:

Un rituel mystérieux

Quand les prêtres d’Israël se préparaient en vue de leur ministère sacrificiel, ils étaient oints d’huile et revêtus des habits sacerdotaux. Sur la tête du prêtre, on déposait un turban et l’huile, l’éphod et la cuirasse étaient drapés sur ses épaules, et on mettait le sang d’un boeuf sur son pouce et son gros orteil droits. La pratique de verser de l’huile sur la tête des prêtres était répandue à travers les religions proche-orientales de l’époque, mais il peut sembler étrange que les pouces et les orteils aient été ajoutés au rituel par Israël. La raison d’être de cette pratique révèle la relation entre les prêtres et l’œuvre expiatoire qu’ils accomplissaient pour leur peuple.

Mauvaise compréhension

Dans la description de la consécration cléricale, Exode déclare: «Tu prendras l’huile d’onction et tu la verseras sur la tête [du prêtre] (ראשׁ; rosh) et tu l’oindras» (29: 7). Après avoir été vêtu des vêtements sacrés, le sang de bélier devait être placé sur «l’oreille droite (אזן; ozen)… et sur le pouce (בהן; bohen) de leurs mains droites, et sur le gros orteil (בהן; bohen) de leurs pieds droits » (29, 20 ; cf. Lév 8, 23-24). Les lecteurs pourraient supposer que ces actions ont à voir avec les prêtres écoutant Dieu ou marchant dans les commandements. Cependant, la véritable justification est liée à la place du sacrifice sacerdotal.

Le prêtre et l’autel

L’autel d’Israël (comme les autres autels de l’ancien Proche-Orient) était construit avec quatre « cornes » à chacun de ses quatre coins. De même que les extrémités des prêtres (oreilles, orteils, pouces) étaient ointes de sang, de même les cornes de l’autel : « Tu prendras une partie du sang du taureau et tu en mettras avec ton doigt sur les cornes de l’autel, et tu répandras le reste du sang au pied de l’autel ».

Le prêtre et l’autel reçoivent le même traitement, ce qui véhicule l’idée que le prêtre lui-même était une sorte d’autel vivant et respirant. Les Écritures révèlent la relation inextricable entre le prêtre et l’autel : les prêtres d’Israël intercédaient pour leur peuple – sans eux, aucun sacrifice ne pouvait être fait sur l’autel. De même, sans l’autel, les prêtres n’auraient nul part pour offrir des sacrifices. En étant oints de sang de la même manière, le prêtre et l’autel sont lavés du péché et rendus prêts pour l’œuvre d’expiation sacrificielle.

Traduction de « Why Anoint Thumbs And Toes ? » sur Israel Bible Studies.

Autres articles

Ça y est, le grand jour approche! Notre fameuse épluchette de blé d’Inde aura lieu ce dimanche 14 septembre dès 11h à la Maison de la Foi.
Better Call Saul, créée par Vince Gilligan et Peter Gould, explore le chemin du méchant à travers le personnage de Jimmy McGill. La série met en lumière comment des intentions fondamentalement bonnes peuvent dévier vers des choix moralement problématiques.
Le crédit social de Clifford Douglas offre une perspective économique qui rejoint la doctrine sociale de l’Église : une vision de justice et de partage des richesses. Sur Maison de la foi, nous croyons que la foi chrétienne doit s’incarner dans des actions concrètes, comme réfléchir à des solutions qui placent l’humain au centre de l’économie.
Luc Labrecque aborde l’euthanasie, la souffrance et les alternatives chrétiennes à la mort assistée. Conférence gratuite le 3 juin à Sainte-Marcelline.