Ceci est une intro qui résume ce qui va se trouver dans l’article. Il y a tant à dire sur ce long drap d’un peu plus de deux mètres qui a enveloppé le corps de Notre Seigneur Jésus, qu’il nous faudra plusieurs articles pour seulement circonscrire les faits étonnants qui le concernent. Dans cet billet, nous nous contenterons seulement d’énoncer le débat sur la datation du linceul et de partager une nouvelle date de fabrication parue sur le site web du conseil national de recherche de l’Italie.
Qu’est-ce que le linceul de Turin
Ce qui est communément appelé « suaire » de Turin est en fait un long drap de lin de plus de deux mètres, dans lequel on a enveloppé le corps d’un homme crucifié portant les mêmes blessures que celles décrites dans les évangiles. Ces traces ont été imprimées sur le drap d’une manière mystérieuse qui a suscité bon nombre de débats à travers les siècles. Si les scientifiques sérieux sont tous d’accord pour dire que l’image n’a pas été dessinée ou peinte, le processus qui a mené à son impression relève d’une technique que la science n’arrive pas à identifier. La foi, par contre, proclame cette grande bonne nouvelle : l’image est celle de Jésus de Nazareth, Christ crucifié, et l’image a été imprimée par la lumière jaillie de son corps au moment de sa résurrection.
Ancienne datation au carbone 14
En 1988, une équipe de scientifiques mandatée par le Vatican a analysé le linceul de plusieurs manières. Cette équipe était composée de croyants et de non-croyants, en provenance de plusieurs pays. Un échantillon a été prélevé, puis des parties de cet échantillon ont été analysées par sept laboratoires différents. Le résultat de leurs analyses a ébranlé la planète des croyants : le lin servant à la fabrication du linceul avait été produit entre 1260 et 1390. Ce linceul vénéré serait donc un faux, une supercherie datant du Moyen-Âge!
Même si la technique de datation au carbone 14 est fiable la plupart du temps, certains scientifiques doutaient des techniques employées pour arriver à cette conclusion. Plusieurs théories ont été avancées depuis 1988 pour expliquer les causes de la conclusion erronée du test malgré la fiabilité de la technique. Une chose est certaine, c’est qu’au-delà de toutes les théories de complots, « il y a eu une mauvaise manipulation lors du prélèvement ou durant le test, ce qui a conduit à une fausse date, malgré la fiabilité de la méthode, dans la majorité des cas. » [1]
Nouvelle technique aux rayons X
La technique qui a servi à cette nouvelle datation s’appelle Wide Angle X-ray Scattering (WAXS). Elle consiste à comparer la manière de réagir à des rayons X « grand angle » d’un échantillon dont la datation est à déterminer avec celle d’une fibre dont on connaît déjà la datation de manière sûre.
L’article scientifique sérieux issu de cette analyse d’un échantillon du linceul de Turin a paru le 11 avril dernier dans Heritage, une revue tout aussi sérieuse. Il a été repris, comme mentionné ci-haut, sur le site du Conseil National de Recherche Italien. Il nous est donc raisonnable d’accueillir les conclusions du Dr Liberato de Caro comme étant vraies.
Conclusion
Dans la culture populaire, plusieurs ont accepté de manière définitive la conclusion du faux produit au tournant du XIVe siècle. Même avec cette nouvelle datation qui rétablit quasiment le Linceul de Turin au rang de vraie relique, il serait surprenant que l’Église ne prenne une position officielle, préférant laisser à la discrétion de ceux et celles qui verront la relique à la lumière de la Parole de Dieu, la liberté de croire que l’image imprimée sur ce linceul est bel et bien celle du Christ Jésus ressuscité.
Références
[1]BARAKAT, Ronald, Linceul de Turin : pourquoi la datation au carbone 14 serait invalide, Aleteia, 2017.